Et c'est pas trop tôt. Bon pour nous, dans notre campagne perdue, pas trop de changement,s si ce n'est que je ne suis plus obligée de me faire une attestation de sortie 2 fois par jour promener le chien, 2 fois par semaine pour aller chercher du pain et de la farine à la ferme/vente directe à 1 km puis pour aller chercher des légumes, et encore pour aller à la pharmacie, et faire des courses, ou aller chez le garagiste. C'était crispant, mais bien peu comparé à ce qu'ont vécu certains citadins, privés de balcon, de terrasse, de jardin, stressés par des médias qui se la jouaient un peu trop "fin de monde" ou par des voisins qui ne respectaient aucune consigne.
On a cru, on a pensé, que cette crise signerait la fin d'un monde, le début d'un nouveau. Mais bien vite, les sales mauvaises petites habitudes sont revenues :
- chacun pour soi, sans se préoccuper du lendemain et des conséquences (il suffit de voir ces gens se réunissant en groupes moutonniers, sur les berges des canaux, des rivières, dans les parcs, sachant pertinemment que si eux profitaient de ces quelques heures de plaisir ils en priveraient les autres puisque les lieux seraient re- fermés par leur faute)
- les déchets, de ce genre nouveau gants et masques jetés n'importe où, souillant les rues et possiblement contaminés mettant en danger la santé des autres
- vite vite, le retour à une consommation non plus locale, mais internationale
- et des procès ou des plaintes à tout va : aux parents qui manifestaient pour que les écoles restent fermées, dans la foulée on voit succéder des parents qui portent plainte pour que les écoles rouvrent. Sans se préoccuper de savoir si les maires peuvent faire face
- dans une période de crise où l'économie chancelle, on voit revenir à pas de loup des revendications portées par certains profiteurs / politiques. Entendons-nous bien : je soutiens à 200% les infirmiers, le corps médical, les hostos qui réclament moyens et considération. D'autant que même au plus fort de leurs grèves ou des crises, ils ont toujours assuré un service minimum vital, quelles que soient les circonstances (contrairement à la SNCF ... mmmmhhh non, j'ai rien dit). Mais quand on voit que certains syndicats signent des accords pour sauver des entreprises et que, souvent, UN, et un seul, bloque les reprises (non je ne vise personne) .... bon je n'irai pas plus loin
Mais en fait le changement de monde, pourrait bien venir de là où on ne l'attendait pas ... d'un drame national américain qui éclabousse la Télé, les journaux, nos convictions, notre indifférence.
La première fois où j'ai vu ces images affreuses d'un homme à genoux sur le cou d'un autre, je n'avais pas le son, je ne savais pas ce qui se passait, mais j'ai crié :
"Mais arrête co .... ard, tu vas le tuer"
et j'ai attendu comme ça, sans bouger. Je vous jure que si j'avais été sur place, je ne sais pas ce que j'aurais fait, sans doute que j'aurais été sidérée, est-ce que j'aurais bougé, crié, essayé d'intervenir ? Je ne sais pas. Mais on peut maintenant bouger, ne serait-ce qu'un peu : signer des pétitions, partager son indignation et son soutien, sur des blogs des FB, des insta ...
Voilà j'avais prévu d'écrire un article sur ce que ce covid m'a appris, sur les réflexes à acquérir pour la prochaine pandémie, ou crise de quelque genre que ce soit, car il y en aura une ou des autre/s on peut raisonnablement le penser, mais mon clavier m'a échappé. Et j'ai hésité à publier cet article, plein de maladresses ou de choses que je raturerai si je le relisais ... mais bon, reste plus qu'à cliquer sur "PUBLIER"